
Que veut dire exactement low-cost ? Est-ce uniquement le fait de payer quelque chose beaucoup moins cher, ou y-a-t-il une véritable symbolique derrière le fait d’acheter low-cost ?
Effectivement, avec la crise, le low-cost s’est progressivement dans tous les secteurs d’activité, notamment dans les transports, ainsi des compagnies aériennes low-cost, qui utilisent les mêmes appareils, mais ont des conditions plus restrictives sur le port de bagages en soute par exemple. Mais cette révolution ne touche pas que les compagnies aériennes, elle touche également les constructeurs automobiles, ainsi de Dacia, marque roumaine low-cost du groupe Renault, qui s’est rapidement imposé sur le marché avec plus de 100 000 voitures vendues par an. Quelle est la recette du succès de ce fabricant automobile ? Ne mise-t-il que sur le low-cost, ou l’associe-t-il à une véritable éthique ?
Il faut d’abord bien entendu s’intéresser aux propriétaires de Dacia : l’argument économique a-t-il été le seul facteur ayant déterminé l’achat d’une Dacia ? Cela a bien entendu été le cas dans les débuts du fabricant automobile : les jeunes et les personnes âgées, qui voulaient un véhicule neuf à un prix attractif, se sont rapidement tournés vers les véhicules Dacia. Dacia en faisait d’ailleurs son argument majoritaire, avec sa publicité basée sur le gag du « on ne va quand même pas débourser si peu », phrase que répondent les clients quand le modèle leur est présenté. Mais rapidement, Dacia Algérie est parvenu à fédérer ses clients autour de sa fiabilité technique, notamment avec l’apparition des modèles Logan et Duster, qui ont créé une véritable déferlante dans le monde de l’automobile.
Ainsi, d’après une étude de Que Choisir, 93% des propriétaires de Dacia n’ont pas jamais rencontré de problèmes techniques sur leur voiture depuis qu’ils se la sont procurés.
De plus, Dacia a su diversifier sa clientèle : le constructeur dont on accusait les propriétaires et les voitures de « ringards » est parvenu à créer de nouveaux modèles susceptibles d’attirer des clients attachant un effet ostentatoire à leurs véhicules. C’est ainsi que Dacia a développé les nouveaux véhicules 4×4, sur lesquels un effort de design a été réalisé afin de produire une véritable image de marque.
On comprend mieux pourquoi, maintenant, les propriétaires de Dacia affichent leur attachement au fabricant automobile, notamment grâce à des stickers et autres autocollants, ainsi de ce fameux autocollant « J’aime ma Dacia », où le mot « aime » est remplacé par des lèvres pulpeuses. Ce phénomène va même au-delà du simple autocollant, ainsi des fameux « grands pique-niques Dacia », qui rassemblent les propriétaires de Dacia, et leur permettent d’échanger sur leur modèle, tout en créant un véritable esprit de communauté. Au programme : barbecue, concerts, jeux pour les enfants, animation… Plus qu’un constructeur automobile, Dacia, une philosophie de vie ?